Dans la série « je connais un concept mais j’en ignore le nom », le growth hacking est en très bonne position. De fait, que vous soyez professionnel du web ou simple utilisateur, vous vous faîtes « growth hacker » sans le savoir. Alors, qu’est-ce donc que le growth hacking ?
Un peu d’histoire
Le growth hacking est un concept qui nous vient tout droit de la Silicon Valley. Jusqu’ici rien d’étonnant, ce n’est ni le premier, ni le dernier. Il semblerait que l’un des premiers piliers du web à avoir utilisé cette technique soit Hotmail. En bas des mails envoyés par les utilisateurs de ce service apparaissait la phrase « PS : I Love You. Get Your Free Email at Hotmail ». Cela paraît tout à fait anodin, mais il n’en est rien, et cette petite phrase incitant les internautes à utiliser ce service est le résultat d’un long cheminement.
Lorsqu’Hotmail se lance en 1996, il a fallu songer à communiquer. Si certains ont pensé à acheter des panneaux publicitaires, Tim Draper, l’investisseur d’Hotmail, a quant à lui considéré qu’il n’était pas utile de dépenser tant d’argent. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu’il a constaté que 80% des utilisateurs du service étaient devenus utilisateurs grâce au bouche à oreille. Bonne idée s’il en est puisque cette petite phrase, dès sa mise en place, a permis une croissance incroyable d’Hotmail. 3 000 nouveaux utilisateurs par jour pour atteindre 1 million d’utilisateurs en 6 mois, une belle opération de communication !
Le growth hacking : pourquoi et pour qui ?
Aujourd’hui, le métier de growth hacker a pris une place très importante. Ce développement est né du constat que les entreprises traditionnelles et les startups n’avaient pas les mêmes objectifs ni les mêmes moyens. Ici, il ne s’agit pas seulement de ramener des visiteurs, il s’agit de penser croissance. Quand les entreprises se satisfont de 5% de croissance annuelle, les startups en espèrent 10% par semaine. Croître vite et bien demande une démarche différente.
Le growth hacking est une pensée globale qui associe le marketing au développement. Il existe 5 étapes essentielles pour que le growth hacker parvienne à ses fins :
– acquisition client via le SEO, SEM, l’emailing…
– activation : il s’agit de motiver l’utilisateur à s’inscrire et utiliser le service
– rétention : il faut convaincre le visiteur de revenir. Cela passe notamment par l’emailing
– revenu : l’utilisateur paie pour le service
– viralité : l’utilisateur lui-même va convaincre ses amis de s’inscrire. Cela passe notamment par les réseaux sociaux.
Pour que toutes ses étapes soient efficaces, le growth hacker a pour mission de les étudier et de les optimiser. Il doit connaître la technologie, être à même de comprendre le comportement des utilisateurs et maîtriser son tunnel de conversion. L’utilisation d’outils d’analyse de données tels que Google Analytics est alors indispensable.