Jeudi dernier, Envoyé Spécial consacrait l’un de ses reportages au prix des fautes d’orthographe. Tandis que certains viennent de s’apercevoir que ces lacunes avaient un coût, d’autres ont déjà agi pour trouver des solutions. Et quand on voit certaines fautes, qu’il s’agisse de celles des entrepreneurs ou même des journalistes, on se dit qu’il est effectivement grand temps d’agir.

« 78% des Français admettent faire des fautes »

 

Bon, et combien sont ceux qui ne l’admettent pas ? Et combien encore se moquent de faire des fautes ? A l’ère du « tout écrit », comment est-il possible de trouver des fautes si énormes qu’on ne comprend même plus la phrase ? Car oui, l’orthographe a un impact sur le sens. Un exemple ? Ok, c’est parti :
– Le dompteur a été mangé/manger. Dans le premier cas, pauvre dompteur. Dans le second, tout va bien pour lui. A noter tout de même qu’il aurait été préférable de dire ou d’écrire « le dompteur est allé manger », cela lui aurait sauvé la vie.

Humainement, personne n’est à l’abri de faire des fautes, le tout étant de ne pas en faire à chaque mot. Ce qui est plus embêtant, c’est d’en faire dans le cadre professionnel. Se relire, se faire relire, cela paraissait essentiel auparavant. Ca ne l’est plus aujourd’hui. A l’époque de l’instantané, du buzz, il faut aller toujours plus vite. C’est le cas pour les journalistes comme on peut le voir ci-dessous sur les bandeaux des chaînes de désinformation d’information ou mais aussi pour le community manager de Marianne qui s’est oublié (si vous avez besoin d’un rédacteur freelance ou d’un correcteur…). Soit dit en passant, il est intéressant de noter que vous, millions de Français qui aimez commenter les publications de personnalités et autres journaux sur Facebook, ne perdez pas votre temps, vous ne serez pas lus. Car pour ce post, la faute a été relevée quasi immédiatement, en vin vingt, ah mince, en vain. Arf, c’est un peu comme le miroir sans teint thym, tain. Grrr ! Saleté d’orthographe !

« 80% des Français se disent choqués en voyant des fautes d’orthographe »

selon Le Parisien (le journal, pas l’habitant de la capitale)

Reprenons. Nous avons 78% des Français qui admettent faire des fautes, en y ajoutant les fiers et les menteurs, on passe sans aucun doute la barre des 80%. Et nous en avons autant qui sont choqués en voyant des fautes. Ah ah ! On vous a eus ! Si vous savez reconnaître les fautes des autres, c’est que vous n’êtes pas si mauvais que ça en orthographe ! Alors pourquoi ne voyez-vous pas les vôtres ??? Parce que vous ne relisez pas, vous ne prenez pas le temps de la réflexion. Donc, au-delà des problèmes liés à l’enseignement et à l’éducation parentale, nous avons un problème de temps. Mais le temps c’est de l’argent… Nous y voilà ! Ce fameux coût de la faute.

« Une faute sur un site e-commerce diviserait les ventes par deux »

selon une étude britannique

L’impact semble assez important pour remédier au problème. Et vous ne pourrez plus vous cachez caché, arf, ça recommence, cacher derrière l’éternel argument  » bah, ils font des fautes aussi, ils ne verront pas les miennes ». Et si ! (voir le paragraphe juste au-dessus)
En commettant des fautes au niveau professionnel, c’est votre crédibilité qui est en jeu. Cela envoie un message extrêmement négatif. Fait-il réellement beaucoup de fautes ? A-t-il pris le temps de rédiger ce texte pour moi ou l’a-t-il bâclé ? L’absence de fautes est un gage de sérieux et de respect.
Des responsables d’entreprises font même appel à des chasseurs de fautes pour aider leurs collaborateurs à ne plus commettre d’erreurs. Les journalistes d’Envoyé Spécial ont rencontré le responsable d’un call center qui dépense chaque année 120 000 euros pour quatre postes de correcteurs. Une somme qu’il espère réduire grâce à l’intervention d’un formateur en orthographe.

« 82% des recruteurs sont sensibles à l’orthographe »

30% cessent de lire un CV ou une lettre de motivation au bout de la deuxième faute. Cela peut faire réfléchir dans un monde où le marché du travail est quelque peu fermé. Vous pouvez avoir de très belles références, vous n’aurez pas le temps de les mettre en avant si vous faites une faute au début de votre courrier (bon, évitez aussi d’en faire à la fin). Sait ces s’est c’est un peu ballot, non ? Et je ne vous parle pas de ce passage de l’émission Envoyé Spécial lorsqu’un recruteur souligne les fautes d’orthographe et l’absence de sens de certaines phrases d’un candidat dont le CV était prometteur. Ah bah si, je vous en ai parlé.

Allez, on finit en beauté avec quelques liens plutôt sympathiques.

http://www.danstapub.com/top-10-des-pires-fautes-dorthographe-dans-la-publicite/
http://www.topito.com/top-graffitis-fautes-orthographe-bescherelle
http://perles-du-bon-coin.fr/tags/faute-dorthographe