Je n’ai jamais été fan à proprement parler d’Harlan Coben, mais j’avoue avoir été séduite par ses livres. Oh, certes, ce n’est pas de la grande littérature, mais c’est agréable à lire, ça se lit vite, et ça permet à tous, même à ceux qui ne sont pas de grands amateurs de lecture, de lire un peu plus. Mais quelle ne fût pas ma surprise en lisant A découvert, le nouvel opus avec Bolitar. Non, pas Myron. Mickey…
Myron Bolitar, un personnage récurrent de Coben
Pour ceux qui ne connaissent pas ou n’ont pas lu Harlan Coben, cet écrivain a déjà publié une vingtaine de livres. Des romans à suspense qui n’ont pas de lien entre eux et des policiers avec, pour personnage récurrent, Myron Bolitar. Cet agent sportif, ancien membre du FBI, mène des enquêtes avec des acolytes pour le moins originaux. Win, le milliardaire dangereux, un peu sociopathe sur les bords, Petite Pocahontas, une ancienne catcheuse devenue l’associée de Myron et Big Cindy, ancienne partenaire de Petite Pocahontas qui est aujourd’hui secrétaire chez MB Reps, l’agence de Bolitar. Ensemble, tous ces personnages ont du résoudre des énigmes liées, de manière générale, au monde du sport.
Si les histoires racontées par Harlan Coben ne méritent pas un prix Nobel de littérature, il faut bien avouer que l’on s’attache aux personnages et que l’on aime tenter de découvrir qui a tué. Mais ça, c’était avant 2011.
Quand Myron devient Mickey
En 2011, après avoir publié Sous haute tension, Harlan Coben nous propose un nouvel opus : A découvert. Et là, c’est le drame. Le héros de l’histoire n’est plus Myron mais Mickey, son neveu. Bon, jusqu’ici, pourquoi pas. Mais au fil des pages, on se demande si ce roman n’a pas été placé par erreur dans les romans pour adultes. Mickey, ce prénom aurait du m’alerter… Mickey est un adolescent qui s’entoure d’adolescents pour mener à bien ses enquêtes. C’est mignon, certes, mais pour les adultes, ça devient très vite cucul.
Je ne suis pas seule !
J’ai quand même fini A découvert. Si si, je suis quelqu’un d’extrêmement courageux. Mais, quand même, je me suis demandé si j’étais un peu trop dure ou si cette histoire d’ados avait perturbé d’autres personnes. Je suis donc allée voir des avis sur internet, et, soudain, je me suis sentie beaucoup moins seule. Si certains irréductibles ont aimé, d’autres, comme moi, ont été fortement déçus et ont considéré qu’effectivement, Mickey Bolitar s’adresse aux adolescents.
Malgré tout, il semble qu’Harlan Coben rencontre toujours un franc-succès. Il a su conserver certains de ses plus grands fans et s’est ouvert à une autre catégorie de lecteurs, peut-être était-ce tout simplement calculé. Moi, en tout cas, j’abdique.